Alors que le taux de scolarisation atteignait les 90% en Syrie avant l’éclatement du conflit, d’après l’UNICEF, ce sont aujourd’hui près de deux millions d’enfants syriens qui ont dû quitter l’école du fait du conflit et des déplacements de populations. Priver ces enfants d’éducation, alors qu’ils subissent les traumatismes liés à la violence et la guerre, à l’errance et l’exil, à l’instabilité et la précarité, renforce non seulement leur isolement, mais freine leur développement intellectuel et compromet leurs perspectives d’avenir. Promouvoir l’intégration des enfants migrants dans les systèmes scolaires des pays d’accueil est donc primordial.

 

Dans le Grand Tunis, les Syriens ayant fui leur pays sont nombreux : au 1er mars 2015 ils étaient 655 enregistrés en tant que réfugiés auprès du HCR, avec parmi eux un grand nombre de familles.Or, si la langue arabe permet aux migrants de communiquer avec les Tunisiens, la non-connaissance du français pose un problème important dans ce pays très marqué par le bilinguisme. En effet,l’apprentissage du français débutant dès l’école primaire, c’est ensuite l’enseignement public dans son ensemble qui se faitmajoritairement en français au collège et au lycée. Aussi de nombreux enfants Syriens se retrouvent  contraints de quitter l’école, faute de classes leur permettant de se mettre à niveau. Du fait de la langue d’enseignement également, l’accès aux formations professionnelles est très limité. Quant à l’intégration dans des activités sportives ou de loisirs, il en existe très peu qui sont accessibles à ces familles. Enfin, les parents sont également touchés : à titre d’exemple, les Syriens utilisent les chiffres indiens et éprouvent des difficultés à convertir en chiffres arabes.

 

Le projet de cours de français pour les enfants et les mères syriennes dans le Grand Tunis répond au besoin des familles de lutter contre la déscolarisation, l’isolement et la souffrance psychologique qui en découle. Aussi, les cours de français viseront non seulement à apprendre la langue, mais aussi à permettre au public de passer un moment agréable, convivial, permettant de découvrir la société tunisienne, d’interagir avec des professeurs tunisiens et subsahariens, dans une logique de rencontres et de promotion de la diversité. 

 

Nous recherchons des bénévoles motivés pour soutenir ce nouveau projet ! Envoyez vos CV et lettre de motivation à l'adresse suivante Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Pour plus d'informations, voir ci-dessous :

 

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