"La frontière Est avec la Libye est sécurisée, les forces armées tunisiennes demeurent déployées dans la zone et aucun élément armé ni milice n'ont été observés du côté libyen", a déclaré, mardi, à la TAP, le porte-parole du ministère de la Défense nationale, le colonel major Taoufik Rahmouni.
 
Le transit de voyageurs et de marchandises connaît une activité normale des deux côtés de la frontière au niveau du point de passage de Ras Jedir, et ce en dépit de la situation sécuritaire difficile en Libye, a affirmé la même source. Et d'ajouter : « toutes les mesures sécuritaires et militaires nécessaires ont été prises pour faire face aux menaces au niveau de la zone militaire fermée ».

Parmi ces menaces, il a évoqué l'infiltration dans le territoire tunisien de groupes terroristes armés, l'introduction d'armes et l'exécution d'attaques terroristes.

Rahmouni a fait remarquer, en outre, que cette situation d'insécurité en Libye pourrait engendrer un flux important de réfugiés vers la Tunisie pour fuir les affrontements, ce qui s'avère problématique au niveau de leur hébergement, a-t-il estimé, signalant que le nombre de libyens résidents en Tunisie atteint, actuellement, 1 million 900 mille.

Le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a déclaré ce mardi sur Mosaïque que les mesures nécessaires ont été prises pour prévenir les incidences de la dégradation de la Situation en Libye, sur la Tunisie.

Le haut commissariat pour les réfugiés (HCR) a été contacté, en prévision d’un probable déferlement de réfugiés vers la Tunisie, si la situation sécuritaire venait à dégénérer, et nous a promis son aide en cas de nécessité, a-t-il déclaré en substance.  

La représentation diplomatique en Libye a été réduite à son plus bas niveau, a-t-il dit, ajoutant qu’il existe un nombre minimum de fonctionnaires à l’ambassade et aux consulats de Tunisie en Libye, pour rendre des services notre colonie qui compte plus de 100 mille Tunisiens.

 

GNET, le 20 Mai 2014